Trop souvent galvaudé, le mot underground sied pourtant parfaitement à Kim Francis. Rarement on sera passé à côté d'un tel talent aussi longtemps, alors qu'il vivait à notre porte, pour le redécouvrir de l'autre côté de l'Atlantique. Shaper, skateur, peintre, photographe, Kim est un artiste intégral qui n'a pas besoin de nous pour exister.
"Kim donne parfois l'impression d'être le type du mythe de la caverne de Platon. Celui qui ne lit pas le monde tel qu'il est en réalité. Ce n'est qu'une sensation car le jeune Basque exilé aux Ãtats-Unis sait parfaitement de quoi son existence est faite. Il le sait tellement qu'il préfère la discrétion et la sérénité plutôt que la foule et les starlights, mais le personnage est tellement riche qu'il est impossible de ne pas coucher son histoire sur papier.
Le surf a pénétré la vie du jeune Francis complétement par hasard. « Je roulais sur mon skateboard et j'adorais ça, alors quand j'ai découvert cette autre dimension de la glisse, le point originel de nos sports, j'ai adoré et j'ai voulu prendre de plus en plus de vagues et construire de nouvelles boards », reprend Kim, détaillant la dimension enrichissant du shape : « Mes maîtres à penser sont Dale Velzy et Joe Quigg. M'inspirer de ces génies, c'est un peu comme entrer dans leur intimité et voyager dans le temps. Je sais qu'il y a un effet de mode de nos jours, un revival et une passion pour le vintage. Je ne crois pas avoir été influencé dans ce sens. »
Au delà des planches et des vagues, Kim sait adapter se créativité en direction d'autres supports. Un appareil photo Olympus ou Yashica autour du coup, il a commencé à errer sur les spots pour immortaliser des manoeuvres mais il à très vite délaissé la plage pour s'intéresser à la rue. "
Retrouvez l'intégralité de portrait de Kim Francis par Olivier Dézèque dans le Surf Annual 2019. Disponible en ligne ici.