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Kumi Yama, 5 ans déjà

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Comme tous les ans au début de l'été, du 6 au 8 juillet cette année, la station des 2 Alpes devient une extension du Japon l'espace de trois jours pour le désormais emblématique Kumi Yama. La cinquième édition de cet event atypique qui vient de s'achever était une date anniversaire. À cette occasion, l'organisation a vu les choses en grand pour fêter ça comme il se doit. Cet événement qui a su largement s'imposer comme le contest référence de l'été est passé dans une autre dimension, celle de Mario Bros plus précisément !

Texte : Romain Bourgeais / Hubwiser.fr, photos : Hubwiser et Tim Lloyd / Like That / OT les 2 Alpes (voir crédit)

Un set up de folie

Le set up dévoilé sur le web via une vidéo 3D quelques jours auparavant annonçait la couleur : du massif version Mario Bros ! Nous étions curieux de voir le rendu dans la réalité. Une fois arrivés sur place le vendredi 6 juillet 12 au matin pour les qualifications, nous avons eu le plaisir de trouver un slopestyle identique avec pas moins de cinq paliers de difficultés dans cette édition revisitée du jeu. Saluons ici le travail des shapers pour sortir un tel park, surtout en été. C'est un véritable régal pour les yeux de rebasculer dans l'ambiance du jeu du célèbre plombier, encore plus quand il mixe le snowboard !

Tout est là, avec le soucis du détail en plus : les célèbres tuyaux verts, les pièces, les étoiles, les bombes, les champignons, les briques… Et même le drapeau de fin de niveau posé sur le hip ! Bien évidemment et pour son anniversaire, le Kumi Yama n'oublie pas les modules qui ont fait sa renommée du début tels que le Torii (portail traditionnel japonais) à gaper ou encore le VZ Gong.

La plus grosse table proposée sur le set up, juste après l'enchaînement de rails. Malheureusement, à cause des conditions et notamment du vent, elle n'aura été que très peu ridée en snow © Hubwiser

Des riders de tous horizons

Depuis cinq années maintenant, le Kumi Yama n'a plus besoin de séduire pour que le gratin réponde présent. La formule inchangée fait mouche, avec des battles de crews composés de 3 riders s'affrontant sur le park. Trois riders, en fait, c'est clairement sur le papier. L'organisation et l'ambiance étant assez souples, les crews étaient de trois ou quatre et surtout, pas vraiment comme annoncés comme sur la start list.

Malgré tout, pas moins de 19 nations étaient présentes avec par exemple, des ricains (Mike Casanova, Marc Hoyt…), des japonais (Kotaro Kamimura, Yusaku Horii, Kazu Kokubo), des polonais (Wojtek Pawlusiak, Tomek Wolak…). Forcément, le gratin du snowboard français a répondu présent avec Olivier Gittler, Arthur Longo, Valérian Ducourtil, Victor Delerue, Mathieu Crepel, Sylvain Bourbousson, Johan Gaume, Victor Daviet, Thomas Delfino… Les filles avaient également fait le déplacement avec Marion Haerty, Anouck Grau et Silvia Mittermüller. Ajoutez à ça les amateurs venus en nombre pour tenter de se qualifier et rider avec les pros en finale, vous obtenez environ 326 participants sur cette édition (bipèdes inclus).

Mais si l'ambiance se veut avant tout à la cool, il est important de rappeler que comme l'année passée, le Kumi Yama reste un event solidaire. Les organisateurs viennent en aide aux sinistrés du Japon avec une opération “We Ride For Japan“. Avec l'ensemble des participants, ils ont déjà récoltés plus de 2000 euros, sans compter les ventes aux enchères organisées sur eBay (grâce au matériel ramené par les pros). Les fonds recueillis vont directement à la “Croix Rouge Japonaise“. Pour info, les riders ont laissé leurs 10 euros de caution pour les dossards à l'association.

Sans oublier la compétition

Côté ride, le vendredi était donc dédié aux qualifications. Mais, la météo n'était pas d'humeur à aider les participants. La luminosité changeante, mais aussi le vent ont compliqué les choses dans les divers runs, empêchant clairement d'artiller sur la plus grosse table. Les crews ont donc opté pour la seconde table, plus petite, après les rails du départ. Peu importe, cela n'a en rien perturbé la motivation, l'amplitude et le style des amateurs.

Il est important de noter qu'une nouvelle génération est déjà prête et surtout, très en forme. Leur technicité et l'engagement sur les différents modules font vraiment plaisir à voir, à l'image du crew “Les Langoustes Orphelines“ et César Reversade qui a déjà bien fait parler de lui cette saison. Le lendemain, samedi 7 juillet, les conditions n'étant toujours pas au top, une bonne partie des pros riders préfère rider le glacier en mode shred et exploiter le mini park entre potes plutôt que de se jeter sur le set up de l'event. C'est aussi ça un contest l'été ! Certains riders nous confieront même à propos de ce set up « qu'il y a bien trop de modules et de paliers pour que cela soit exploité correctement par les crews ». C'est clair qu'au niveau visuel, ça régale… Mais parfois, à vouloir en faire trop, on se perd en route. Cela est dommage autant pour les riders que pour le public.

Quoi qu'il en soit, cette édition du Kumi Yama souffrira surtout des conditions, ce qui explique aussi les divers changements dans les crews, certains riders préférant troquer leurs places. Malgré tout, il y a des crews qui sont de véritables machines de guerre et que peu de choses viennent perturber. À ce petit jeu, le crew des ricains, celui des “We Love Cougars“, de Resistance et des Panomies (Janne Lipsanen, Victor Daviet et Victor De Le Rue) se tirent la bourre. La motivation étant sensiblement la même partout, seul le choix tactique va pouvoir les départager. Les “We Love Cougars“ propose un run fat en exploitant le plus gros kick, les “Resistance“ préférant opter pour un mode “rafale“ sur l'autre et plus petit kick, suivi d'un enchaînement bien fun.

Au final, on ne sait pas si c'est cela que la plupart des personnes retiendra du Kumi Yama ou bien le run topless d'Anouck Grau suite à un pari perdu avec d'autres membres du “A Branler Crew“. Dans tous les cas, le contest continue de faire parler et a de belles années devant lui.

Suite à un pari perdu avec les membres du “A Branler Crew”, la rideuse Anouck Grau a payé son run topless ! Victor De Le Rue n'en a pas perdu une miette en vidéo © Hubwiser

RESULTATS SNOW :

- 1er – "Resistance" : Mathieu Justafre, Franck Moissonnier, Valerian Ducourtil, Johan Baisamy.

- 2ème – "We Love Cougars" 
: Thomas Gouty, Thomas Delfino, Johan Gaume.

- 3ème – "USA" : Mark Hoyt, Mike Casanova, Andreas Mancini, Arthurs Cukunde.

Best Trick : Thomas Delfino avec un 720 Tail en transfert

Les bros tiennent à remercier Romain Bourgeais, Hubwiser.fr ainsi que Tim Lloyd pour l'ensemble des contenus qu'il nous ont fourni !

Galerie Photo

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