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Interview avec Skip The Use

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On a rencontré avant leur concert et en exclu pour beachbrother.com, Mat Bastard et Yann Stefani de Skip the Use. Ces lillois qui débordent d'énergie sur scène étaient programmés au Rip Curl Music Festival, malheureusement la météo capricieuse aura eu raison de leur concert en plein air. Heureusement pour les fans, Mario Duplantier de Gojira leur avait trouvé une solution de repli au Caveau des Augustins de Bayonne, un concert en petit comité donc, qui leur a rappelé leurs premières scènes.

Beach Brother: Salut les gars, alors comment ça va?

Skip The Use: Ecoute ça va plutôt pas mal, on est très content d'être là pour notre dernière date de l'été et on espère qu'on va pouvoir jouer ce soir.

BB : Qu'est-ce que ça vous fait de jouer au Rip Curl Music Festival ?

Mat : On sait que c'est un festival très populaire dans le coin, qu'il y a moyen d'avoir une bonne ambiance sur la plage et ça, on kiffe vraiment. En plus de ça, Rip Curl nous fait entièrement confiance puisqu'ils nous ont vraiment mis en avant en nous choisissant pour clôturer la soirée, du coup, on a vraiment envie de jouer !

BB : Est-ce que vous pratiquez le surf ou le skate ?

Mat : Je fais beaucoup de surf depuis que je suis petit.

Yann : Moi je faisais du skate.

BB : Est-ce que ces sports ont influencés votre culture musicale ?

Yann : Oui carrément, grâce au skate j'ai découvert tout un tas de groupes que je n'aurais peut-être jamais connus si je n'avais pas pratiqué. Je lisais des vieux magazines de cette époque thrash, je me rappelle il y avait les Suicidal Tendencies ou encore les D.R.I.

BB : On vous voit d'ailleurs souvent arborer des fringues Suicidal Tendencies, a quel point ce groupe vous a-t-il marqué ?

Yann : Ouais d'ailleurs c'est Mat qui m'a volé ma casquette (rires). Moi ce groupe m'a vraiment marqué car ce que j'aime dans la musique c'est la fusion des styles et ils ont été parmi les premiers à faire un truc de ce genre là. Fusion aussi des origines, sur scène tu avais du black, du blanc, du chicanos et c'était rare dans ce style de musique.

Mat : La force de Suicidal pour moi c'est que c'était un groupe qui plaisait un peu à tout le monde dans le skate et le surf. Moi je viens du surf à la base mais j'ai jamais fait carrière et je me suis demandé comment rester dans ce milieu et la musique est apparu, c'est vrai, dans toutes les compètes de surf ou de skate tu as un concert à la fin. Donc voilà ça me permet de côtoyer un peu dans ce milieu et de rester en contact avec mes amis riders, par exemple on va aller jouer aux championnats du monde de bodyboard. Donc tu vois c'est vraiment une ambiance et un milieu qui nous plaît.

BB : Vous avez beaucoup tourné cet été ?

Mat : On a du faire une petite vingtaine de dates, ce qui est un peu calme pour nous, l'année dernière on a fait pas loin de quarante dates. Vu que notre nouvel EP sort le 19 Septembre on se réserve les gros festivals pour l'été prochain. Cela dit on en a fait quand même quelques uns, ça nous permet de faire tourner les titres.

BB : Votre meilleure expérience ?

Yann : Moi c'était Solidays, enfin c'était pas vraiment une expérience puisqu'on y jouait pour la deuxième fois mais j'en garde de très bons souvenirs.

Mat : En Bretagne aussi, au festival Au Pont Du Rock on a eu un super accueil et on s'y attendait pas. Pour Solidays on savait que c'était un festival qui déchirait, en Bretagne on était un peu en outsider, on jouait tôt mais au final on a passé un super moment.

BB : Pourquoi chanter en anglais ?

Mat : On a envie de s'exporter.

Yann : Tous les groupes qu'on écoute chantent en anglais et même si pour l'instant on joue principalement en France, ça nous est jamais venu à l'idée de chanter en français. Et puis faut dire que la langue de Shakespeare sonne mieux !

BB : Comment avance Can be late, votre nouvel album ?

Yann : C'est pas encore fini mais on a déjà enregistré quelques morceaux. Dès qu'on a l'opportunité on bosse dessus, pour l'instant on va déjà voir comment ca va se passer avec le nouvel EP.

Mat : Tant que c'est pas sorti, c'est pas fini et même une fois qu'il sera fini, on est pas à l'abri de le faire évoluer en live, en fait c'est jamais terminé.

BB : Comment ça se passe pendant les enregistrements ?

Mat : Les ¾ des choses on les faits à deux, on prépare beaucoup en amont chez nous et quand on arrive en studio on a une idée vraiment précise de ce qu'on veut. On apprécie le côté immersion pendant l'enregistrement et même si on n'a pas la capacité de le faire autant qu'on veut, on apprécie de se plonger dans la création.

BB : Vous testez des arrangements en live ?

Mat : À ce niveau là on n'est pas trop téméraires, notre jeu de scène est déjà bien foufou alors musicalement quand on arrive avec un truc en live c'est qu'on l'a préparé. On préfère tester des trucs avec une guitare sur la tête par exemple, ça, ça nous pose pas de problèmes mais niveau musical on préfère savoir ou on va.

BB : Merci beaucoup les gars.

Mat et Yann : Merci à toi et à ce soir si on peut jouer.

Deux heures après l'interview, le verdict tombe : pas de Rip Curl Music Festival pour les gars de Skip The Use. Heureusement l'histoire connaitra une fin heureuse du côté de Bayonne, avec un concert quasi privé pour 150 chanceux.

Sinon en clip, les Skip The Use ça donne ça :

Interview et photos : Clément Chouleur.

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Lifestyle - 2018-04-13 06:50:00