inscription

Recevoir les offres commerciales par email
des partenaires du site Beachbrother.

s'inscrire

annuler

Quels sont les risques de surfer après de fortes pluies ?

Par -

Retourner à l'eau juste après un fort épisode pluvieux peut se révéler risqué pour la santé !

Il serait recommandé d'attendre entre 48 et 72 heures avant de retourner à l'eau après de fortes pluies.

Pourquoi attendre tout ce temps? Tout simplement pour éviter toutes infections et maladies dues à la pollution de l'eau (on y trouve entre autres des matières fécales animales et humaines !)

En effet lors de fortes pluies, les eaux usées arrivent souvent directement dans l'océan. Quand on sait que ces eaux ont nettoyé les rues et sont passées par tous les égouts, ça fait réfléchir...

Du coup, Surfrider s'est penché sur la question des risques de ces eaux polluées sur notre santé. Quels types de maladies peuvent-elles provoquer ? Pendant combien de temps peut-on être malade ? À quel point ces eaux sont mauvaises pour la santé ? Quelles sont les chances de tomber malade ? Pour être franc, Surfrider n'a pas plus de réponses que ça à ces questions et très peu de chercheurs se sont penchés sur la question. Il est donc difficile d'établir un lien entre la pollution et les maladies générées par cette dernière lors d'une baignade ou d'une session.

Les normes actuelles sur la qualité de l'eau sont les seuls critères pour avertir du danger de la pollution sur l'épiderme et le corps en général. Pour trouver une corrélation entre le taux de maladie et l'exposition des baigneurs dans l'eau, il faudrait mener une étude sur des personnes allant à la plage une fois de temps en temps. De préférence sur une plage où la qualité de l'eau est bonne. Si la personne tombe malade après s'être exposée sur cette plage, les chercheurs pourraient donc établir un lien entre la pollution et le temps d'exposition dans l'eau. Pour faire valoir ce lien et le rendre plus fort, il est obligatoire de collecter un maximum de données et donc de personnes.

Concernant les surfeurs, c'est différent, tout simplement car nous sommes exposés plus longtemps et plus souvent à l'eau et donc à la pollution.

Si nous tombons malades, comment prouver que c'est dû à la pollution ? Est-ce que l'infection de l'oreille, des sinus ou ces maux de ventre sont dus à la session de mercredi soir ou alors à un coup de froid attrapé après le travail vendredi soir.

Et qu'en est-il de la pluie dans tout ça ?

Les baigneurs ne vont que rarement à la plage pendant l'hiver ou après des jours de pluie contrairement aux surfeurs. La problématique est donc de savoir comment « recruter » assez de surfeurs pour générer assez de données et donc créer un lien entre le taux de maladie et la qualité de l'eau ?

Des chercheurs de Southern California Coastal Water Research Project et de l'Université de Berkely se sont associés à Surfrider Foundation pour créer une étude web. Cette étude a pour but de mettre l'accent sur la santé des surfeurs. Pour se faire ils ont décidé de se concentrer sur deux zones de surf : Ocean Beach à San Diego et Tourmaline Surfing Park. Ces deux zones sont hautement fréquentées et fortement touchées par les eaux polluées. En effet, la rivière de San Diego se jette à l'extrémité Nord de la plage d'Ocean Beach et un égout fluvial se déverse près de la zone de surf à Tourmaline.

La qualité de l'eau est donc testée intensivement sur ces deux zones de surf ainsi que les eaux de la rivière et de l'égout fluvial. Des prélèvements sont également effectués sur d'autres plages.

Pour recueillir les données sur les surfeurs, ces derniers s'inscrivent en ligne ainsi que sur la plage lorsqu'il y a une permanence. Ils donnent alors leurs impressions et différents maux directement après leur session via une auto-déclaration.

Pour la première fois, les chercheurs et Surfrider pensent qu'ils pourront quantifier les risques de pollution sur les surfeurs.

Cette étude est menée depuis l'hiver dernier. Ils espèrent ainsi avoir une meilleure compréhension des risques sanitaires pour les surfeurs. Les résultats obtenus permettront également d'identifier et d'éliminer les sources de pollution les plus nocives.

Photo: Mario Moscatelli/OlhoVerde