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[Exclu] L'invité de la semaine : Kauli Vaast

Par -

(c) Guillaume Arrieta

Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Kauli Vaast la semaine dernière. Vous le connaissez tous, le jeune surfeur Tahitien ayant remporté le Junior Pro Biscarosse il y a de cela quelques semaines. Entre ses études et les compèt, Kauli n'a pas une minute à lui. Mais il prend quand même le temps d'aider ses parents et de se détendre avec ses amis ! Le tout en ayant de sacrées ambitions, le rêve du Tahitien est de participer au WCT aux côtés de champions tels que Kelly, John John, Bourez, Florès et Medina. Très inspiré de tous ces surfeurs de talent, Kauli compte bien surpasser ses prédécesseurs et devenir le futur champion du monde de surf !

Pour commencer peux-tu te présenter brièvement, d'où tu viens, ton âge, ta vie quotidienne  ? Et partager avec nous comment tu as commencé le surf  ?

Iaorana ! Je m'appelle Kauli Vaast, j'ai 15 ans et je suis né sur l'île de Tahiti en Polynésie française. J'ai commencé à surfer vers 4 ans avec un bodyboard sur les plages au nord puis avec une planche en mousse. Je suis au collège et j'ai le temps de surfer presque tous les jours. Nous habitons au bord de la mer à deux kilomètre de Teahupoo. Ma vie est ce qu'il y  a de plus ordinaire pour un jeune de Tahiti. La semaine je suis au collège. L'après-midi après les cours je peux surfer juste devant chez moi si les conditions sont bonnes. Le WE c'est famille mais je peux encore surfer, pêcher… Aussi je ramasse les feuilles et j'aide dans le jardin. C'est quand ma mère me puni... (Rires)

 Es-tu né dans une famille de surfeurs ? Qui d'autre à part toi à l'habitude de s'amuser dans les vagues ?

Aujourd'hui tout le monde surfe à la maison, ma soeur Aelan a 12 ans et commence à faire des compétitions à l'étranger. Mon frère Naiki a 9 ans et essaye déjà de tuber. Souvent on prend tous le bateau pour surfer les passes à côté de chez nous. C'est super de surfer en famille.

(c) Guillaume Arrieta

 Comment as-tu été amené à faire de la compétition ? As-tu toujours voulu rentrer sur le circuit où y as-tu réfléchi récemment ?

Je fais des compétitions depuis que je suis petit : en natation, en judo ou en cross. J'ai gagné ma première planche de surf à 8 ans dans une compétition pour les jeunes. Depuis je n'ai jamais arrêté ! Je crois que j'aime vraiment me mesurer aux autres et que j'ai l'esprit de compétition.  Cette année, grâce à Quiksilver et à Air Tahiti Nui je peux faire le circuit pro junior en Europe.

Comment sont les vagues en Polynésie ? Parle-nous un peu des spots que tu as l'habitude de surfer

Les vagues en Polynésie sont très variées, nous avons des vagues de récif et aussi des vagues de plage. On peut s'entrainer dans toutes les conditions et en short toute l'année. Je surfe surtout les vagues de récifs près de chez moi, il y a des droites et des gauches mais il y a surtout Teahupoo qui est incroyable. C'est un spot qui peut être vraiment parfait mais aussi vraiment dangereux. Il faut avoir un bon niveau pour y aller. C'est vraiment un de mes spots préférés : l'eau y est claire, tu as la montagne juste devant toi, et surtout la vague est magique.

J'ai aussi un spot près de la maison et j'y suis très souvent avec les copains et il n'y a que nous. J'adore ce spot parce que tu peux tuber, faire des manoeuvres mais je ne peux pas en dire plus…

Après avoir remporté le Pro Biscarosse il y a quelques jours, tu es au top ! Parle-nous de ce que tu ressens vis-à-vis de ce contest ? (A l'eau, l'organisation, le contest dans son ensemble)

Je suis super content d'avoir gagné à Biscarrosse. C'est ma première victoire sur une compétition pro junior. C'était vraiment difficile à cause du froid, du vent fort et de tous les canards qu'on devait faire pour passer la barre. Ce n'était pas facile de surfer dans des conditions qui peuvent passer de 50 cm à 3 m de vagues… Quand on vient de Tahiti… En plus, il m'a fallu quelques jours pour m'habituer à porter des combis épaisses et des chaussons. C'est un très bonne expérience qui me servira toujours je pense.  Je découvre les pro-juniors et c'est bien organisé. Il y a beaucoup de bons surfeurs et il faut apprendre à rester concentré.  Heureusement que j'étais avec Miky Picon, le team manager de Quiksilver qui m'a coaché pendant toute la compétition. Merci Miky !

(c) Guillaume Arrieta

 Quel sont tes objectifs pour la suite ?  As-tu des ambitions ou des projets en particulier ?

Cette année je dois surtout apprendre. J'ai fait un bon début mais il reste encore deux compétitions en Europe, une au Portugal et une autre en Espagne à Sopelana. J'espère terminer dans les dix premiers. Je veux aussi me qualifier pour les World juniors ISA au Japon pour représenter Tahiti. Mon rêve est de me qualifier sur le WCT et de devenir champion du monde !

 As-tu des passions ou loisirs autres que le surf que tu aimerais partager avec nous ?

Deux fois par semaine je vais aux entrainements de TKDO près de chez moi. C'est vraiment pour travailler la souplesse et le physique. D'ailleurs je remercie TAMU qui est notre entraineur. Mon autre passion c'est la pêche sous-marine. J'adore aller pêcher avec mes copains. J'aime bien aussi rester chez moi avec ma famille. J'ai aussi une autre passion pour les tartes au citron et les charlottes au chocolat blanc.

 Explique-nous les différences entre la pratique du Shortboard et du Longboard (Si tu en as déjà fait), et ce que tu aimes dans chacune des pratiques.

Quelque fois je prends le longboard de ma maman, c'est très fun, la planche glisse toute seule sur l'eau. Ca change du shortboard parce qu'il faut plus laisser faire la planche.

 

(c) Laurent Masurel

Est-il difficile de gérer en même temps ta scolarité et ta carrière ? Entre les différents voyages pour les compétitions et l'entrainement, arrives-tu à équilibrer les activités ?

Je suis en 3ème et je prépare le Brevet des collèges. C'est difficile parce que je manque plusieurs semaines de cours dans l'année, mais je m'accroche et les professeurs m'aident. L'année prochaine je vais rester scolarisé en seconde  dans le même établissement. Quand je suis en voyage, je surfe le plus possible et à Tahiti je me concentre surtout sur l'école.

Les spots landais sont bien connus pour leur Beach breaks puissants et leurs courants forts, y'a-t-il des dangers de ce type en Polynésie ? Peux-tu faire un comparatif des spots Français et Polynésiens ?

A Tahiti, les vagues peuvent aussi être dangereuses. Le premier danger est de taper le récif. Les vagues sont très creuses et le choc peut être violent. C'est pour ça que je porte souvent un casque dans les grosses vagues de Teahupoo. Il y a aussi le courant dans les passes en fonction des marées. Ce qui est difficile en France c'est de passer la barre. Avec le froid on perd vite son énergie. Mais quand on prend une belle vague à la Gravière c'est la récompense.

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Surf - 2013-07-23 10:46:23