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Arcade Fire : l'interview

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Propos recueillis par Vincent Brunner

Avec leur troisième album, riche et baroque, les Canadiens d'Arcade Fire ont écrit un hommage à leurs origines banlieusardes. Entretien avec Régine Chassagne, multi-instrumentiste et moitié de Win Butler, le chanteur-guitariste. Pour aller un peu plus loin, on vous propose de découvrir (ou de redécouvrir) leur dernier album The Suburbs...

Avant l'enregistrement de The Suburbs, vous avez eu un an de vacances. Indispensable ?

Après tout ce qui nous était arrivé, c'était important de revenir à la maison, de remettre les pieds sur terre. C'est la réalité qui nous inspire, il fallait nous éloigner de toute la folie médiatique.

L'album parle de banlieue, Win et toi en avez une expérience commune ?

Nous n'avons pas vécu les mêmes choses mais on a des souvenirs similaires. Quand j'étais ado, le soir, tout était fermé ! Lorsque tu es jeune, tu veux sortir et la ville est morte. Pendant nos vacances, Win a voulu me montrer les endroits de son enfance, le quartier où il a vécu, dans la banlieue d'Houston au Texas. On y est allés en voiture et il n'en revenait pas, il ne restait absolument rien. D'ailleurs, il a pris quelques photos et une voiture de police a surgi. Un agent en est sorti, très préoccupé, nous regardant comme des suspects !

Comment êtes-vous arrivés à ce concept ?

The Surburbs, c'est une collection de chansons autour de ce thème. Mais on ne s'est pas assis : « bon, on va écrire un album sur les banlieues ». C'est quand on a eu plusieurs chansons que l'on a découvert ce fil conducteur.

Est-ce votre album le plus directement lié à vos vies ?

Les trois sont inspirés de choses que l'on a vécues. Peut-être que cette fois-ci, notre écriture a été moins métaphorique. Le sujet est plus concret, plus tangible que celui de Neon Bible.

Month of May vous a été soufflé par la météo, je crois…

A Montréal, le printemps c'est quelque chose ! L'hiver est tellement rude que lorsque le printemps arrive, on sent dans l'air quelque chose de spécial… Tout le monde devient un peu fou ! Pour moi, le mois de mai au Québec ça représente le vent, les feuilles vertes qui volent… et tout le monde qui tombe amoureux. C'est vraiment du vent que l'on entend au début de la chanson !

Vous êtes une vraie multi-instrumentiste. D'où vient cette facilité à sauter d'un instrument à l'autre ?

J'entends dans ma tête des sons ou des rythmes et je suis déterminée à trouver le moyen de les exprimer. Rien ne m'arrête, s'il me faut m'asseoir à la batterie, je le ferai, si je dois prendre l'accordéon, pareil. C'est vraiment ce que j'entends dans ma tête qui me guide. Ensuite, j'essaye de le traduire avec mes mains.

Une chanson peut naître à partir de n'importe quel instrument ?

C'est même possible de trouver l'inspiration grâce aux sons produits par un réfrigérateur. Moi, j'entends de la musique partout 24h/24, elle ne m'abandonne jamais, j'en rêve, je me réveille avec de la musique dans la tête. C'est une vocation, je ne peux pas y échapper !

Comme vos origines haïtiennes.

Oh, Haïti, je pourrais en parler pendant trois heures. Depuis le séisme, on a redoublé nos efforts, on travaille en collaboration avec Kanpe, qui soutient l'organisation Partners In Health. Je n'arrête plus, c'est ma deuxième activité après le groupe.

The Suburbs (Barclay)

En concert à Marseille (le Dôme) le 24 novembre et à Lyon (Halle Tony Garnier) le 26 novembre.

Bonus : le clip de The Suburbs réalisé par Spike Jonze

Mots clés : arcade fire, clip, interview, pop, rock
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Lifestyle - 2011-10-19 12:26:48